Définition de l'anosognosie : qu'est-ce que c'est ?
Ce terme évoque le fait qu’un patient ignore sa maladie. Une personne souffrant d’anosognosie n’est donc pas réellement consciente de son état, de sa perte de capacités, etc. Cela intervient notamment lorsque les réseaux de neurones de la région frontale sont touchés. C’est parfois l’une des conséquences d’un AVC ou de la maladie d’Alzheimer.
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Comment différencier l'anosognosie des troubles liés à l'âge ?
Différencier l’anosognosie des troubles liés à l’âge est important, car ces deux phénomènes peuvent se manifester de manière similaire, mais ont des origines et des implications différentes.
Pour rappel, ce trouble neurologique est caractérisé par un manque de conscience ou un déni d’une déficience ou d’une maladie. Dans ce cas, la personne n’est pas seulement désorientée : elle n’a littéralement pas conscience de ses lacunes cognitives ou de ses problèmes de santé.
En revanche, les troubles liés à l’âge, tels que le déclin cognitif léger ou les troubles de la mémoire, sont généralement caractérisés par une diminution des capacités cognitives, comme des oublis fréquents ou des difficultés à suivre des conversations.
Contrairement à l’anosognosie, les personnes âgées avec ces troubles sont souvent conscientes de leurs limitations et peuvent exprimer des inquiétudes à ce sujet.
L’anosognosie : un symptôme courant de la maladie d’Alzheimer
L’anosognosie est fréquemment associée à la maladie d’Alzheimer : une affection neurodégénérative qui provoque une disparition progressive des neurones et un déclin des fonctions cognitives. Ce symptôme se manifeste par une méconnaissance partielle des troubles de mémoire par le patient. Il peut être partiel au début de la maladie, le malade perçoit ses difficultés, mais les minimise ou nie leur apparition. L’anosognosie se présente donc sous des formes variées, allant de l’anosognosie légère à l’anosognosie sévère.
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L'anosognosie et les autres maladies neurologiques : AVC, schizophrénie
Après un accident vasculaire cérébral (AVC)., l’anosognosie est le résultat de dommages à certaines parties du cerveau. Cela amène le patient à ne pas reconnaître les symptômes résultant de l’AVC, tels que la paralysie d’un côté du corps ou des troubles de la parole. Cette méconnaissance n’est pas simplement due à la confusion ou à un trouble de la mémoire, mais plutôt à un problème dans le traitement de l’information par le cerveau. Dans ce contexte, ce trouble complique la rééducation, car le patient peut ne pas comprendre la nécessité de participer à des thérapies ou de suivre des traitements.
L’anosognosie est aussi fréquente chez les personnes atteintes de schizophrénie. Dans ce cas, elle se manifeste souvent par un déni des symptômes psychotiques tels que les hallucinations ou les délires. La personne peut ne pas être consciente de la nature irrationnelle de ses pensées ou de ses perceptions. Cette situation rend particulièrement difficile la gestion de la maladie, car la personne touchée est susceptible de résister aux traitements ou refuser de reconnaître qu’il a besoin d’aide.
Comment évaluer l’anosognosie ?
L’anosognosie est l’incapacité d’une personne à reconnaître et à comprendre sa propre maladie ou son handicap.
Une personne qui en souffre peut également savoir qu’elle souffre d’un trouble, quel qu’il soit, mais ne pas être capable d’en expliquer la nature. Dans ce cas, il est nécessaire de consulter un spécialiste comme un neurologue ou un psychiatre. Selon le niveau de l’anosognosie, celle-ci est parfois réversible.
Comment guérir de l'anosognosie ?
L’anosognosie est un trouble psycho-neurologique pour lequel il n’existe pas réellement de traitement puisqu’il est considéré comme un symptôme et non une maladie. Toutefois, de nombreuses méthodes peuvent être utilisées pour atténuer les symptômes de l’anosognosie :
- Méthode P.A.C.E. (Promoting Aphasia Communication Effectiveness) : certains orthophonistes tentent d’appliquer cette méthode qui consiste à améliorer la communication des patients et à les accompagner dans la prise de conscience. L’idée est de leur permettre de mettre des mots sur ce qu’ils ressentent et de les rendre acteurs de leur rééducation. En revanche, cela fonctionne seulement pour les patients atteints d’une légère anosognosie.
- Thérapie Cognitivo-Comportementale (TCC) : elle est utilisée pour aider les patients à reconnaître et à comprendre leur maladie ou handicap. La TCC aide à modifier les pensées et les comportements problématiques en développant des stratégies d’adaptation plus efficaces.
- Éducation et Sensibilisation : informer le patient et son entourage sur la maladie peut parfois aider. Cela comprend des discussions sur les symptômes, les traitements et les stratégies de gestion de la maladie.
- Médication : dans certains cas, surtout lorsque l’anosognosie est liée à des troubles psychiatriques comme la schizophrénie, des médicaments sont utilisés pour traiter les symptômes sous-jacents.
- Intervention de réalité : cette technique implique de confronter doucement le patient avec des preuves de sa condition dans un environnement contrôlé et soutenu.
- Thérapies de réadaptation : Des thérapies telles que l’ergothérapie, la physiothérapie et la logopédie peuvent être bénéfiques, en particulier si l’anosognosie est liée à une lésion cérébrale ou à un AVC.
